Budget 2022-2023 – Main-d’œuvre et innovation au cœur des préoccupations des détaillants - Retail Council of Canada
Finances et politiques fiscales

Budget 2022-2023 – Main-d’œuvre et innovation au cœur des préoccupations des détaillants

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Montréal – Le 18 mars 2022

En vue du dépôt du prochain budget du gouvernement du Québec, le 22 mars prochain, le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) tient à rappeler ses attentes au sujet des mesures qui permettront de soutenir la compétitivité des entreprises québécoises et le pouvoir d’achat des Québécois.

La pénurie de travailleurs continue d’occuper le premier rang des préoccupations des détaillants et de toutes les chaînes d’approvisionnement. Avec un taux de chômage sous la barre du plein-emploi (actuellement à 4,5 %, un niveau historiquement bas) et un taux d’emploi des 25-54 ans à un niveau record (87,2 %), les ressources en main-d’œuvre sont épuisées. Comme l’indiquait l’Institut du Québec dans son dernier bilan de l’emploi, les pertes d’emploi ont beaucoup affecté les professions du domaine des ventes et des services, avec une chute de 135 700 depuis 2020, et ce, malgré des hausses de salaire.

« Les efforts à consentir afin de lutter contre la pénurie de travailleurs sont urgents et nécessaires pour une multitude de facteurs. La pénurie freine l’innovation et la productivité, accentue la pression inflationniste sur les salaires, limite les capacités de formation des travailleurs et ajoute une pression immense sur tous les maillons des chaînes d’approvisionnement. Tous ces irritants contribuent à augmenter le coût des biens – notamment des produits alimentaires – et affecte le pouvoir d’achat des Québécois. Il faut en faire une urgence nationale et collective », explique Michel Rochette, président du CCCD – Québec.

Augmenter le bassin de main-d’œuvre

Le CCCD encourage le gouvernement du Québec à poursuivre ses efforts afin de renverser le phénomène de pénurie de main-d’œuvre. Les gestes actuels visant à rehausser les compétences des travailleurs sont évidemment les bienvenus, tout comme les améliorations notables aux processus qui encadrent le programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), mais il faut aussi augmenter le bassin de main-d’œuvre et éviter de déplacer simplement des travailleurs d’un secteur à un autre. De plus, il demeure urgent de réviser la fiscalité de la retraite pour favoriser le retour à l’emploi des travailleurs expérimentés qui le souhaitent.

Avec les chamboulements pandémiques et les nombreuses perturbations climatiques des dernières années, nous avons bien constaté toute l’importance d’une chaîne d’approvisionnement solide et résiliente. Une main-d’œuvre suffisante en nombre et en qualité constitue la véritable colonne vertébrale qui en assure un fonctionnement adéquat de tous ces maillons.

Soutenir l’innovation et la compétitivité des entreprises

Afin de soutenir la compétitivité des entreprises, l’État doit poursuivre ses efforts pour favoriser l’accélération de la numérisation de l’économie et l’amélioration des compétences en numératie des travailleurs et des gestionnaires. Il doit toutefois garder à l’esprit qu’en situation de pénurie de main-d’œuvre, les entreprises doivent fournir des efforts colossaux afin de dégager du temps de formation pour leurs employés, ce qui est littéralement impossible dans plusieurs cas, freinant la capacité d’innover. Un autre moyen de soutenir la compétitivité des entreprises, à coût nul, est de poursuivre les efforts d’allègement de certaines réglementations. Cette préoccupation devrait guider encore davantage l’ensemble des ministères dans l’élaboration des projets de loi et des projets de règlement. En particulier, le gouvernement doit s’assurer d’éviter les situations qui désavantagent les entreprises québécoises par rapport à celles des provinces et des États limitrophes.

-30-

À propos du Conseil canadien du commerce de détail

L’industrie du commerce de détail est le plus important employeur du secteur privé au Canada. Elle emploie près de 2 millions de Canadiens et génère annuellement plus de 78 G$ en salaires et avantages sociaux. Les ventes au détail de base (excluant les automobiles et l’essence) se sont élevées à plus de 400 G$ en 2020. Les membres du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) sont responsables de plus des deux tiers de ces ventes. Le CCCD est une association à but non lucratif financée par l’industrie du détail et défend les intérêts des petites, moyennes et grandes entreprises de ce secteur à travers le pays. En tant que la Voix des détaillants MC au Canada, le CCCD est fier de représenter plus de 45 000 commerces de détail de tous types, des magasins à rayons aux épiceries, en passant par les magasins de spécialités, les magasins de rabais, les commerces de détail indépendants et les boutiques en ligne. www.commercedetail.org/

 

Pour plus d’information ou pour faire une demande d’entrevue, veuillez communiquer avec :

Francis Mailly
Directeur des Relations gouvernementales – Québec
514-316-9185.