Déclaration du CCCD sur le rapport du Bureau de la concurrence consacré à la concurrence dans le secteur de l’épicerie - Retail Council of Canada
Alimentation et épicerie | Nationale

Déclaration du CCCD sur le rapport du Bureau de la concurrence consacré à la concurrence dans le secteur de l’épicerie

27 juin, 2023

Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) se réjouit de constater que, dans son rapport de l’Étude de marché sur le secteur de l’épicerie de détail, le Bureau de la concurrence ne conclut nulle part que les profits des épiceries sont exagérés ou que ces dernières ont gonflé leurs marges au moment où sévissait l’inflation. Cette théorie du complot est officiellement déboulonnée.

Le marché canadien des produits d’épicerie a toujours été ouvert à la concurrence. Les épiceries existantes n’imposent aucune barrière à ceux qui souhaitent entrer sur le marché. Plusieurs hésitent à s’y aventurer en constatant la férocité de la concurrence que se livrent les épiceries et parce qu’on trouve au Canada un marché de l’épicerie à escompte déjà bien implanté. Et il n’y a pas de meilleure confirmation de cela que la réponse donnée par les épiceries étrangères lorsque le Bureau leur a demandé si elles envisageaient de s’installer au Canada : « Nous ne pensons pas pouvoir mieux faire. »

Le rapport publié aujourd’hui est très riche, mais nous y notons des lacunes dans certains domaines importants :

  • L’attention n’y porte pas sur les bons chiffres, mais plutôt sur les ventes totales des épiceries, qui peuvent comprendre diverses choses, dont des services financiers et des produits de beauté.
  • Il ne tient pas compte du fait que les marges des épiceries sont parmi les plus faibles de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, que ces marges sont stables et que l’inflation alimentaire au Canada est la deuxième plus basse au monde.
  • Il omet de rappeler que les épiceries canadiennes – celles ayant leur siège social au pays – ont créé des centaines de milliers d’emplois et réalisé d’importants investissements dans l’économie nationale.

Le Bureau conclut cependant que les marges brutes des épiceries n’ont progressé que modestement au fil du temps – enregistrant une hausse de 1 % à 2 % depuis 2017 et demeurant toujours dans une fourchette de rentabilité de 2 % à 5 %. Aucune industrie ne présente des taux aussi faibles.

L’essentiel des augmentations est attribuable aux articles pharmaceutiques, aux produits de santé et aux soins de beauté ainsi qu’à l’efficience de l’exploitation. Les marges des produits alimentaires sont soit constantes, soit en baisse. La réalité demeure que les prix de l’alimentation ont augmenté en raison d’un ensemble de facteurs ayant une incidence sur les intrants liés aux produits alimentaires : les guerres, les épisodes météorologiques extrêmes et la hausse des prix des carburants, tout cela en plus des perturbations des chaînes d’approvisionnement et des pénuries de main-d’œuvre.

Ainsi, la conclusion du rapport nous paraît quelque peu paradoxale : plus de concurrence pourrait entraîner une baisse des prix, mais les épiceries étrangères rechignent à entrer sur notre marché parce que les épiceries canadiennes se livrent déjà une féroce concurrence sur les prix.

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Karl Littler
Vice-président, Affaires publiques
klittler@retailcouncil.org
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