Réaction du Conseil canadien du commerce de détail au dépôt du budget fédéral - Retail Council of Canada
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Réaction du Conseil canadien du commerce de détail au dépôt du budget fédéral

28 mars, 2023

TORONTO, le 28 mars 2023 – Le budget fédéral déposé aujourd’hui contient plusieurs initiatives destinées à permettre aux familles canadiennes de mieux faire face aux défis liés à l’abordabilité, mais nous avons l’impression que le gouvernement rate en partie la cible en omettant de tenir compte de deux importantes propositions du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) qui auraient pu rendre la vie plus abordable pour ces mêmes familles en leur permettant d’économiser en moyenne jusqu’à 1 000 $ par an.

Plus précisément, rappelons que réduire les frais d’interchange des cartes de crédit aurait permis aux Canadiens d’économiser annuellement jusqu’à 600 $, et éliminer ou suspendre les droits de douane aurait pu faire en sorte qu’ils épargnent jusqu’à 400 $ par an. Pris ensemble, ces frais injustifiables coûtent chaque année aux Canadiens la somme inouïe de 16 G$.

Nos concitoyens paient des frais d’interchange qui sont parmi les plus élevés au monde. Cette situation est un peu le contraire de l’histoire de Robin des Bois, puisque c’est celle de consommateurs aux revenus modestes qui subventionnent les prix au profit de consommateurs plus fortunés utilisant des cartes premium et super premium. De plus, la croissance des ventes par cartes de crédit a fortement dépassé (elles ont presque doublé) celle des ventes des produits de détail auxquelles ces transactions sont liées. Dans la mesure où le traitement des cartes de crédit est plus coûteux pour les commerces de détail que les cartes de débit ou l’argent comptant, la croissance des frais d’interchange liée aux ventes par carte de crédit a des effets inflationnistes. Si le gouvernement souhaitait vraiment aider les consommateurs – et se souciait réellement des coûts inflationnistes et régressifs de près de 10 G$ que les contribuables doivent assumer annuellement –, il aurait proposé une réduction générale des taux d’interchange dans le budget d’aujourd’hui pour que les citoyens puissent constater les économies qu’ils réalisent là où ils choisissent de faire leurs achats.

De même, bien des gens ne se rendent pas compte que les Canadiens paient jusqu’à 20 % de trop pour leurs vêtements, leurs chaussures et certains articles pour bébés comme les sièges d’auto, les poussettes et les couches en raison des droits de douane. Globalement, ces taxes cachées sur les biens de consommation représentent un fardeau de 6 G$ pour l’ensemble des familles canadiennes – ou 400 $ par ménage. Ces droits ont été instaurés il y a longtemps pour protéger les fabricants de textile et de vêtements du Canada, qui ont cependant déplacé depuis longtemps leur production à l’étranger.

Une autre chose que nous sommes déçus de ne pas retrouver dans le budget déposé aujourd’hui est la création d’un programme de remboursement aux visiteurs. Une telle initiative aurait permis d’offrir aux touristes un remboursement des taxes sur les produits qu’ils achètent en séjournant au Canada – ce qui aurait été un gain immense pour l’économie du pays. Des programmes similaires instaurés au Japon et aux Bahamas ont entraîné des augmentations des dépenses des touristes de plus de 23 % et 19 %, respectivement.

Enfin, au sujet de la refonte du système de réduction de la TPS destinée à aider les Canadiens à faire face à l’augmentation du coût de la vie, nous tenons à rappeler que la plupart des épiceries ne sont pas assujetties aux taxes de vente. Cela dit, nous reconnaissons que verser régulièrement des paiements aux Canadiens sur la base de leurs revenus ne peut qu’être utile dans ces temps difficiles.

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À propos du Conseil canadien du commerce de détail

L’industrie du commerce de détail est celle qui comporte le plus grand nombre d’employeurs du secteur privé au Canada. Plus de 2 millions de Canadiens y travaillent. Notre secteur génère annuellement plus de 85 G$ en salaires et avantages sociaux. Les ventes au détail de base (excluant les automobiles et l’essence) se sont élevées à plus de 462 G$ en 2022. Les membres du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) sont responsables de plus des deux tiers des ventes au détail au pays. Le CCCD est une association à but non lucratif financée par cette industrie et représente les petites moyennes et grandes entreprises de vente au détail dans toutes les collectivités du pays. En tant que la Voix des détaillantsMC au Canada, le CCCD est fier de représenter plus de 54 000 commerces de détail de tous types, des magasins à rayons aux épiceries, en passant par les magasins de spécialités, les magasins de rabais, les commerces de détail indépendants, les boutiques en ligne et les établissements de restauration rapide.

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Emanuela Lolli à ELolli@cccd-rcc.org.